Octobre 1917 : Le Thermidor de la Révolution russe
René Berthier
Article mis en ligne le 15 janvier 2013
dernière modification le 15 septembre 2018

par Eric Vilain

Cet ouvrage, publié en 1997 à l’occasion des 80 ans de la Révolution russe (Editions CNT-Région parisienne) est épuisé en librairie, mais il a fait l’objet d’une réédition revue et augmentée aux Editions du Monde libertaire.

Voici une courte présentation :

Il existe de nombreuses histoires de la révolution russe. On trouve, en quantités moins importantes, des livres sur les anarchistes et la révolution russe.
Dans le premier type d’ouvrage, les anarchistes n’apparaissent pas du tout, ou très marginalement. Dans le second type d’ouvrage, qui tente de rendre justice au mouvement libertaire, le travail de restitution du rôle des anarchistes tend à ne pas mettre leur activité en relation avec le déroulement général de la révolution et des problèmes qu’elle a posés.
On sait que ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire. La mythologie fondée par les bolcheviks et leurs héritiers a eu pour fonction de masquer la réalité, l’extraordinaire vitalité et diversité des expériences que les acteurs de cette révolution ont tenté de mettre en place.
La chute du mur de Berlin, l’implosion de l’URSS ont contribué, aux yeux des tenants du libéralisme, à renvoyer au magasin des accessoires de l’histoire les espoirs nés de la révolution russe. Les libertaires affirment que ces espoirs restent plus que jamais d’actualité et qu’il convient plus que jamais de les réaffirmer, en opposition à ceux pour qui la liberté n’est que la liberté d’exploiter, et en opposition également à ceux pour qui l’émancipation de l’humanité ne peut passer que par son oppression préalable. Nous avons tenté, dans une première partie, de présenter au public une relation des principaux événements de la révolution en y intégrant l’activité des libertaires russes, mais également en proposant, dans une seconde partie, une réflexion sur les principaux problèmes qui se sont posés alors.
Il nous semble qu’aujourd’hui la révolution russe doit être un sujet de réflexion pour la révolution de demain ; les problèmes qu’elle a posés restent dans l’ensemble des problèmes que les révolutionnaires d’aujourd’hui doivent continuer de se poser. C’est pourquoi, dans cette perspective, nous avons, à l’occasion, fait un parallèle avec la révolution espagnole, pour mettre en relief comment les mêmes problèmes ont pu être abordés de manière radicalement différente.