Monde-nouveau
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Donner accès à des textes connus et surtout peu connus liés à l’histoire du mouvement libertaire ; présenter des réflexions et des débats.

WIKILEAKS
Le panier de crabes de l’après WikiLeaks
Par Eric Vilain
Article mis en ligne le 1er février 2011

par Eric Vilain

Les vicissitudes de Julian Assange ont suscité à travers toute l’Europe des vocations dont les motivations peuvent être extrêmement diverses, pas forcément désintéressées, allant du militantisme sincère à la recherche de profit. Tous cependant assurent ne pas vouloir recommencer les erreurs de Julian Assange . On constate une véritable proléfération de sites web, qualifiée par certains d’« anarchique » – évidemment. Bien entendu, ces sites doivent impérativement contenir le mot « leak », qui signifie « fuite » en anglais.

Il paraît que deux groupes militants anti-multinationales – au Danemark et en Allemagne – ont déposé en même temps le nom de GreenLeaks et sont en bagarre pour savoir qui va gagner. Faudra-il arriver à un procès pour cela ? Ce serait amusant. Chacun des deux groupes auraient travaillé pendant des mois pour mettre sur pied une cyber-infrastructure, créer les réseaux, mettre en place des batteries d’experts et d’avocats sans qu’aucun n’ait connaissance de l’existence de l’autre. Là, curieusement, il n’y a pas eu de fuite…
Evidemment, ils sont furieux d’être en concurrence. On affirme vouloir discuter mais on menace en même temps d’avoir recours à la justice. Bref on est contre les multinationales mais on veut quand même éliminer la concurrence...

Le nom de domaine GreenLeaks.org a été déposé par le groupe danois, mais – on ne sait jamais – le nom commercial l’a été aussi.

Le patron de ce groupe basé à Copenhague, Mads Bjerg, est un cadre d’une société de pub sur Internet dont le patron, Jacob Hegemann est à la tête d’une agence de pub. Le projet de Bjerg est soutenu par Birgitta Jonsdottir, une parlementaire islandaise qui a été une proche collaboratrice d’Assange, mais qui l’a laissé tombé après que les autorités suédoises l’eurent fait rechercher pour ses frasques sexuelles.


Documents
L_apres_WikiLeaks.pdf 22.3 ko / PDF